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    En collaboration avec l'éco-designer Amélie Feugnet, Lalca présente [ OUTDOOR DESIGN ], du mobilier urbain en chambre à air de VELO. Une réponse au concours d'idée lancé par le jardin des tuileries / Outdoor design

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  • I - Le mobilier urbain immobile

    Le concept de mobilier urbain apparaît au milieu du siècle dernier et définit les objets extérieurs qui ont vu le jour un siècle plus tôt ; notamment sous Haussmann. En deux siècles, ces objets ont à peine changés de forme et de fonction. Seules des transformations sociales sont visibles lorsqu’un design de la peur fait office de règle d’aménagement dans une ville (position allongée interdite sur les bancs publics, chaises inconfortables…)
    Il y a plusieurs catégories de mobilier urbain. Nous nous intéressons ici à celui qui met en scène les corps humains ; qui génère un mouvement ; qui invite à des postures variées. Une longue observation de nos villes démontre que le mobilier urbain, dans son manque d’évolution, n’a pas pris en compte les modifications de l’appropriation de l’espace.
    Nous sommes aujourd’hui paralysés par un mobilier de l’ordre, de la rigueur, qui ne se tourne plus vers les usagers. La ville impose son mobilier….

    Peut-on imaginer un monde sans saisons ? Il en va de même pour le mobilier. Doit-on s’asseoir de la même façon au printemps et en autonome ? Ce projet, nous l’envisageons en mouvement dans le temps, au libre choix des villes. Du mobilier sorti le jour et rangé la nuit, déployé en été et protégé en hiver. Utilisé pour les festivals de rue ? Réservé aux seuls jardins public ? Ou disponible partout, tout le temps… 

    II - Du mobilier Ecologique


    L’enjeu de ce projet est de réaliser un mobilier écologique  - dans le sens du rapport compréhensible entre les éléments qui le composent et ceux qui l’environnent. Il est intéressant de comprendre comment est élaboré ce mobilier ; quelle est son histoire ; d’où il vient ; quel rapport il entretient avec l’espace, les hommes, la ville ? Un mobilier est écologique dès lors qu’il porte en lui les traces visibles de sa provenance et celles de la réflexion dont il est issu.
    Comment pouvons nous simplifier les rapports entre les éléments ? Les rendre plus visible et plus lisible ? Nous nous autorisons à rêver une alter architecture urbaine qui renouerait avec simplicité, humanité, ludisme et environnement.

    III - De l’innovation corporelle et sociale

    Comment se positionner dans l’espace ? N’y a-t-il pas d’alternative au banc public et à son enracinement dans l’immobilisme ?
    Le milieu urbain ne pourrait-il pas devenir le théâtre d’expérimentations visant la mise en mouvement de nos corps ? C’est alors qu’apparaîtraient des postures et des appropriations étonnantes et nouvelles.
    Cessons de croire que la forme naît de la seule conjonction entre technique et esthétique. Introduisons le champ de l’usage dans la conception même du mobilier urbain.

    Ce projet se veut une réponse non exhaustive d’un panel de postures que nos corps expérimentent parfois (bien d’autres pourraient être pensées). Il est envisageable ici de faire une sieste sous un pont, de discuter depuis le haut d’un arbre, ou encore de lire la nuit à la lumière d’un réverbère…

    IV- Du développement durable. La chaîne d’un matériau.

    Les politiques font l’effort de mettre en place et de développer des infrastructures de transports considérés comme « doux ». Nos villes sont notamment de plus en plus empruntées par les vélos ; moyens de transport écologique dans le sens que l’effort fourni par l’usager génère directement l’énergie permettant son déplacement.

    L’énergie utilisée pour transformer une matière en un matériau subit une conversion souvent irréversible. Il faudra à nouveau de l’énergie pour détruire ce matériau, le transformer ou même le recycler. Une action nous semblant plus pertinente consiste à réemployer ce matériau. Le réemploi est l’acte par lequel on donne un nouvel usage à un objet existant tombé en désuétude. C’est la synthèse de la réutilisation, de la récupération et du recyclage.  D’après « Michelin », la chambre à air de vélo n’est pas recyclée car les quantités sont trop faibles pour que le processus devienne viable ou profitable. Mais l’intérêt pour le vélo grandit chaque jour et la production de déchets polluants augmente avec lui.

    La valeur patrimoniale de la chambre à air de vélo, alors réemployée, participe à l’imaginaire collectif et à la transformation systématique de nos identités. Dans sa fonction première, où dans celle de mobilier urbain, la chambre à air est un matériau en mouvement. Elle parcourt la ville durant sa première vie, puis l’intègre
    complètement, faisant corps avec elle dans cette deuxième vie que nous souhaitons lui offrir. Son emploi participe d’un urbanisme dit durable, où la relation entre les éléments est visible.

    A Lyon, Vélo’V, service de prêt et location de vélo, a disséminé plusieurs milliers de vélos dans la ville. Combien de chambres à air sont alors jetées chaque jour ? Notre projet se situe dans ce cadre précis.
    Au lieu d’acheminer les chambres à air usagées vers des incinérateurs, nous envisageons de les rapatrier vers un petit atelier de fabrication de mobilier urbain local. Nous intervenons donc dans la chaîne de vie de la chambre à air, prolongeant son usage de quelques années supplémentaires.
    Associée à du métal récupéré, la chambre à air de vélo, facile à réemployer, constitue notre principal matériau de construction. La transformation apportée à celui-ci est minime, limitant ainsi le coût énergétique et économique de notre produit.
    Pour ce projet, nous nous sommes approvisionnés chez des acteurs locaux, présents dans la plupart des villes : Cyclo Veyran, holland Boke, Velo Oxygen et le recycleur

    Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se REUTILISE !

    V- Une réflexion : un projet / une idée

    Deux idées allient la problématique de la posture dans la ville et du réemploi. Elles ne sont pas exhaustives.
    Nous vous présentons un projet de ‘chaise - hamac urbaine’. Mise en situation dans la ville de Lyon, elle nous a permis de récolter les paroles et les critiques des utilisateurs. L'autre projet n'est encore qu'à l'étape de l'idée. Nous vous le présentons car il est une esquisse aux questionnements soulevés par la ville : observation des comportements et des manques dans l’espace public.
    Pourrions-nous tester des positions du corps, habituellement réservées au domestique ?  Accepterions-nous de nous détendre sous un pont ? Pourquoi ne pas s’asseoir partout ? Est-il possible d’attendre confortablement quelqu’un ? Comment se servir de ce que la ville a en elle ? Ses structures et même ses déchets.

    Ce projet n’est qu’un début ; une volonté de participer à la modification de notre société et des usages que nous en faisons.
    Nous souhaitons aller plus loin dans la recherche de posture, mais aussi dans les techniques de manipulation de la chambre à air de vélo, qui, nous en sommes convaincus, offrent de nombreuses possibilités.


    3 commentaires
  • A Lyon, comme partout, il n'y pas de balançoire. On peut quand même s'asseoir sur un banc, ou s'allonger dans l'herbe. Mais le rythme de la ville est trop soutenu pour permettre un temps plus lent ; celui de la détente et du jeu. La chaise - hamac urbaine, propose ce temps. Nous avons accentué ce contraste entre mobilité urbaine et immobilité corporelle, en installant ce mobilier sous un pont, dans un lieu de passage. Une autre réalité apparaît alors. L'élasticité de la chambre à air permet de mouler son corps. Le siège devient alors un cocon.
    Prendre le temps de trouver sa position, pour lire un livre suspendu sous un pont, pour siester sous un arbre, ou encore dessiner sous un lampadaire.


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  • Un Samedi, nous avons accroché cette chaise-Hamac sous le pont La fayette à Lyon.
    Nous avons observé les passants l'utiliser.
    Nous avons noté ce qu'ils nous ont raconté.


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